Pour que le volume de patients traités augmente et pour que les résultats pour la santé s’améliorent, l’infirmière autorisée doit faire jouer tous les aspects de la pratique infirmière [PDF, 52,7 Ko] dans un milieu de soins primaires, comme un cabinet de médecine familiale ou une clinique sans rendez-vous. Autrement dit, l’infirmière autorisée travaille avec le médecin à fournir des soins complets à tous les patients du cabinet, plutôt qu’à simplement accomplir des tâches précises, comme les immunisations ou la prise des signes vitaux. Les principes suivants pourraient aider à l’établissement d’une équipe médecin-infirmière autorisée efficace.
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Traitement non sélectif des patients : Pour qu’il y ait intervention précoce, dépistage précoce de la maladie et examen de santé complet, l’infirmière autorisée doit voir autant de patients que possible, et non pas simplement ceux qui souffrent d’une maladie. Par exemple, l’infirmière autorisée pourrait voir un homme de 42 ans ayant une douleur au genou et, après avoir évalué le problème, en profitera pour vérifier les antécédents familiaux, remplir une évaluation globale des risques et veiller à ce que les examens de dépistage et les immunisations soient à jour. Ce pourrait être aussi le moment idéal pour parler des habitudes de vie, comme la nutrition, l’exercice et l’usage du tabac.
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Soins complexes et longs : Pour que la collaboration soit aussi efficace que possible, l’infirmière autorisée doit apporter ses soins aux cas les plus longs, par exemple, les patients présentant des besoins de santé complexes, de même qu’aux femmes et aux bébés en bonne santé et aux personnes âgées. De cette manière, le médecin peut s’attarder aux cas plus épisodiques (qui exigent habituellement moins de temps) et faire équipe avec l’infirmière autorisée pour terminer toute autre évaluation médicale, revoir les plans de soins et rédiger les ordonnances. Bon nombre de ces tâches exigeront moins de temps du médecin et lui permettront de voir un plus grand nombre de patients à l’heure.
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Rôle de l’infirmière : Pour améliorer l’accès et les résultats, il est essentiel d’optimiser le rôle de l’infirmière autorisée pour qu’elle soit en mesure de dispenser le plus de soins possible de son propre chef. Cela peut se faire en adoptant des directives médicales, en veillant à ce que tous les membres de l’équipe comprennent clairement les attentes et les approches des soins aux patients (voir le quide de discussion de l’équipe,) et en participant aux occasions d’éducation continue en équipe. Cela peut aussi signifier dispenser des services plus nombreux aux patients à leur domicile, par exemple : surveillance continue de la tension artérielle, évaluation de l’indice tibio-brachial, traitement à l’insuline, etc.
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Tâches non infirmières :Il est important que le travail de bureau soit délégué au besoin au personnel de soutien et d’administration. Le classement, la prise de rendez-vous, l’accueil téléphonique, la tenue de l’inventaire, les commandes de fournitures, l’envoi de spécimens, la stérilisation du matériel et le nettoyage sont des tâches qui peuvent être déléguées. Si la délégation des tâches pose problème à cause de la charge de travail ou d’un manque d’employés de soutien, il serait utile d’embaucher des surnuméraires, même à temps partiel, pour optimiser le temps de l’infirmière autorisée. Une utilisation optimale des compétences de l’infirmière autorisée améliorera l’accès et les résultats et, du même coup, le chiffre d’affaires.
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Technologie : L’équipe médecin-infirmière autorisée sera mieux en meure de remplir les dossiers médicaux électroniques et migrer l’information sur la santé et ainsi de fournir un meilleur accès à l’information et, par le fait même, des soins plus efficients. L’utilisation optimale de cette technologie non seulement accroît l’efficience, mais permet aussi d’obtenir des renseignements plus nombreux et d’offrir de meilleures procédures de dépistage pour mieux soigner les patients. L’ajout d’une imprimante ou d’un scanneur au bureau peut faire économiser beaucoup de temps à long terme.
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Locaux : Les salles d’examen utilisées par le médecin et l’infirmière autorisée devraient être proches les unes des autres afin de faciliter la communication et d’accroître l’efficience.
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Communication : Une bonne communication assurera une circulation efficace des patients. Par exemple, l’efficacité s’en trouvera accrue si le médecin sait à quel moment rejoindre l’infirmière autorisée une fois qu’elle a terminé avec un patient. Ce pourrait être un message par ordinateur, un appel téléphonique ou simplement une porte entrouverte. Voici un autre exemple : la consultation conjointe, pendant laquelle l’infirmière résume les problèmes de santé du patient lorsque le médecin se joint à eux dans la salle d’examen, est un excellent moyen de confirmer que l’information a été bien entendue. Les consultations conjointes ont aussi l’avantage d’inclure le patient dans l’équipe de soins de santé. Par contre, si l’infirmière autorisée est confinée à une fonction de triage, le médecin passe souvent le même temps à écouter le patient lui répéter ses problèmes de santé.